Contexte tragicomique de ma découverte :

Il est approximativement 15h02 (?), Popo est en stage dans une bibliothèque municipale. Popo s'ennuie, elle souffre, que faire ? ses yeux clament-ils éperdument, espérant attirer l'attention compatissante de la collègue titulaire. Popo l'éplorée, fidèle à son habitude, est à l'accueil de l'établissement, dont les grands rôles, mesdames et messieurs, sont de former, informer, divertir, tout en proposant un accès à la culture. Pire. Popo vient de terminer la lecture du dernier tome disponible de Da! Da! Da! et se dit que ça ressemble trop à du Miromo, en moins bien. Mais alors, que faire, que lire ? Son regard se porte au gré du vent sur Le sablier, qu'une jeune fille vient de rendre. Popo n'en a pas très envie, Popo a des préjugés, mais elle ose quand même. Et elle savouuuuure.

Tout ça pour dire que je vous incite vraiment à jeter un coup d'oeil à la bibliothèque la plus proche de chez vous. Elle contiendra peut-être (sans doute ?) des mangas que vous ne connaissez pas De nos jours les mangas sont devenus une demande incontournable, les bibliothécaires ne peuvent décemment plus l'ignorer. Les mentalités changent, alors ce serait bête de ne pas en profiter.


De toute façon au début, j'étais persuadée que Le sablier était de Yuuki Obata, celle qui a fait Bokura ga ita. Donc je me disais que ça risquait d'être culcul à souhait D:
Franchement, si toutes les mangakas se mettent à dessiner des sourires de singes, hein ! Thank you for your banana.
Finalement les dessins sont jolis comme tout. En plus des personnages tout en finesse, les décors ne sont pas laissés en reste. Il se dégage de ce manga une ambiance toute particulière, teintée de douceur et de nostalgie...


Résumé made in Kana :
"À la suite du divorce de ses parents, An Uekusa doit quitter Tokyo avec sa mère pour emménager chez ses grands-parents maternels, dans un petit village. Sur le chemin, elle visite un musée où elle achète un sablier miniature qui deviendra, au fil du temps, son porte-bonheur et le symbole d'un changement de vie !

Pour l'heure, le contraste entre la ville et la campagne perturbe grandement la jeune fille qui perd tous ses repères. An trouve, par exemple, que les gens de la campagne sont trop familiers et qu'ils se mêlent un peu trop de la vie privée des autres. Heureusement, sa rencontre avec son voisin, Daigo, dont elle va tomber amoureuse, et les quelques nouveaux amis qu'elle parviendra à se faire vont l'aider à s'habituer à sa nouvelle vie.

Très vite, pourtant, son quotidien sera de nouveau bouleversé par le suicide de sa mère. An devra grandir et se forger sa personnalité dans l'incompréhension du terrible geste de sa mère."


Le sablier est un shôjo qui semble à priori banal, ce qui n'est pourtant pas le cas. Parce que le traitement de l'histoire est mené à la perfection, et surtout avec justesse. Les problèmes des personnages sont abordés de manière réaliste et crédible. Ce qui les rend vraiment attachants.
L'histoire de l'héroïne, à laquelle je me suis beaucoup identifiée, est extrêmement poignante.
Deuil, amour, douleur, nostalgie, difficulté de trouver sa place, sont autant de thèmes vus de manière légère, car on ne tombe jamais dans le mélodrame. Mais aussi de manière profonde et touchante.




Le sablier reprend certains clichés du shôjo comme les triangles amoureux, mais parvient à surprendre le lecteur car ses personnages sont imprévisibles. Au fil des tomes l'histoire évolue en même temps qu'eux et gagne en maturité.
L'auteur alterne moments tristes et humour, ce qui permet d'échapper au pathos et provoque aussi quelques coups de rigolade. Un excellent manga, vous dis-je ! Mon coup de coeur du moment ^.^

Pour les plus émotifs (comme moi...) attention !
Pour ma part j'ai failli lâcher une petite larme à deux reprises. Sauf que j'étais à l'accueil de la bibliothèque <_<
Et comme une nana qui vous dit bonjour en ayant les larmes aux yeux c'est pas top, j'ai du stopper la lecture D: Au tome 8 j'ai même failli pleurer de joie lol >_> *débile*


Le Sablier a également été adapté en drama (avec le titre original de Sunadokei) de Reijin Matsuda, Eiji Takano et Ayuko Tsukahara (2007) ; ainsi qu'en film, by Shinsuke Sato (2008). Que d'ailleurs je ne connais absolument pas.
Photos du drama :




En conclusion, je conseille fortement ce joli (et parfois triste) shôjo qui saura sans doute vous faire passer d'agréables moments. L'histoire de cette jeune fille qui se reconstruit grâce à l'amour, et puise en elle la force d'être heureuse, est simple et touchante.