Sans surprise, les livres de FF 11 se présentent comme de grandes fanfic. Relativement peu compréhensibles pour qui n'a jamais joué à ce mmo, savoureux pour qui connaît et aime l'univers. Je fais partie de cette deuxième catégorie. J'ai acheté, j'ai lu, j'ai aimé.
Mon copain naussi.



Personnellement, ils m'ont donné envie de rejouer à ce mmo que j'ai délaissé il y a plus d'un an, ou même essayer d'en trouver un autre qui réussira à me plaire...Pas facile.
Je reste étonnée que les livres aient été publiés en France. FF 11 n'ayant pas bénéficié d'autant de couverture que les Guild Wars et autres WOW, c'est un pari qui me semble osé. J'aimerais vraiment savoir si les ventes sont bonnes ou pas.
En tout cas, je compte prochainement acheter la suite ^.^


Au niveau de l'histoire, on a du bateau, du gros bateau. A tel point que c'en est ridiculement drôle, parfois. Parce que ce qui est génial avec FF 11 ze livres, c'est l'humouuuur, créé par la bêtise des personnages et/ou des situations. J'y reviendrai.
L'histoire, donc ! Eh bien nous suivons les péripéties d'Al, gros noob de 17 qui devient aventurier, parce que sa mémé a dit que c'était trop bien et qu'on a tous une étoile en nous d'abord. Bien sûr, comme dans tout schéma narratif qui se respecte, Al se fait des coupains rencontrés sur le tas, et tous de race et job différents un peu comme ça se passe IG (dans cet article j'ai décidé que je parlerai à peu près comme dans le jeu, et pouet).
Al est un hume (: humain), comme c'est original. Comme coupains citons sa best pote, Iris, hume également, mage blanc (whm) et tsundere s'il en est (j'ai bien appris mes cours de vocabulaire d'otak). Les 2 se châmaillent beaucoup mais on sait bien que tout au fond d'eux un jour ce sera lovey-dovey.
Il y a aussi Max, le gros galka tout pas beau mais tout gentil, paladin de son état et protecteur de nos 2 noobs d'humes. Et puis Peta, la tarutaru blackmage enjouée et rigolote, mais qui a un côté mystérieux oulala.
Entre autres.


Sur les 6 parus, je n'ai lu pour l'instant que les deux premiers.

Le 1er tome retrace les aventures et mésaventures EPIQUES (?) d'Al, la rencontre avec sa bande (sa pt). On (re)découvre surtout les alentours de Bastok, avec plein de Quadav pas beaux et de Worms très vilains. Puis voyage à Sandy, et direction les dunes de Valkum, le parcours du débutant un peu. Le temps que tout se mette en place, on entre assez superficiellement dans ce qui sera, je pense, le moteur de l'intrigue, à savoir les intrigues politiques entre les nations et la lutte contre les hommes-bêtes...

J'ai personnellement préféré le 2ème, car l'action se passe dans la région de Windy, avec en big boss le dragon du rank 3 à Giddeus <3<3<3
Enormément de plaisir en retrouvant Shantotto ("Oh oh oh !") mais pas d'Ajido-Marujido en vue (mon idole).
Pour la Star Sibyl ce sera pour une prochaine fois, peut-être... On n'a pas encore le niveau pour rencontrer la fine fleur de la société huhu (bien qu'on ai déjà rencontré prince Trion à Sandy mais bon).
La fin du tome laisse préjuger du très bon : le retour des hommes-bêtes, et l'éveil de leur Seigneur... (Shadow Lord, oh ouiiiii).


Un fan art bien joli. Vous voyez la petite aux couettes blonde en bas à gauche, vêtue d'un costume rouge et noir ? C'est exactement Tompopo, le personnage avec lequel je jouais. Même skin et même tenue, à part les lunettes que je n'avais pas et que mes cheveux étaient roux.



Final Fantasy XI c'est de la fantasy, de la camaraderie, mais aussi...de l'humour ! Comme ces quelques moments empreints de puritanisme prout-prout à me faire dresser mes beaux cheveux sur la tête :

"Le dernier champignon vaincu, Iris se jeta aussitôt dans les bras de Max en pleurant.
- Si tu es jaloux, je peux te laisser pleurer dans mon corsage...
Shera s'était rapprochée d'Al alors que celui-ci regardait Iris et Max, et elle lui avait fait cette proposition au creux de l'oreille. Le garçon recula d'un bond.
- Eh ! C'est quoi cette réaction ?
Tous les regards convergeaient à présent vers lui, il le savait. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de réagir. S'il ne l'avait pas fait, qui sait si Shera ne lui aurait pas collé de force le visage contre la poitrine ? Elle en était capable..."
Oulala, mais quelle gougnafière (?) cette Shera. Ne devrait-elle point avoir honte, la manante ? Tenter de pervertir ainsi un pauvre jouvenceau sans défense...



Le plus drôle à vrai dire, c'est de retrouver un monstre auquel on a bien eu affaire dans le jeu. Parce que dans le livre, ça devient un mob effrayant, un dur à cuire, un pas pour les tapettes de lvl 5 ! Alors qu'en fait, le joueur aguerri sait que ce n'est qu'un gros caca. D'où un décalage qui paraît assez ridicule mais qui a le mérite d'amuser.

"La chose attendait dans la nuit le moment de son éveil (...). Elle s'intéressait aux êtres vivants - à tous les êtres vivants - à leur destruction, pour être plus précis. Uniquement à leur destruction.
Et le moment de son éveil était enfin venu."
Alors là on a l'impression qu'on est face à une créature des ténèbres, une qui te fait aussi peur que Sauron, et dont l'éveil va te niquer ta maman. Alors qu'en fait les warmachine c'est juste...bidon ! AH AH AH AH. Pas crédible du tout, surtout quand on sait que c'est ça, une warmachine, une carcasse qui te fait peur quand t'es noOb et qu'après t'éclates avec tes trous de nez.



Windurst, ma nation de coeur...


J'avoue toujours avoir eu du mal avec ce genre de livres adaptés d'une oeuvre déjà connue, car la qualité me paraît improbable. J'ai commencé la lecture avec beaucoup de préjugés et peu d'espoirs de satisfaction.
Dans cette optique, je n'ai pas été déçue. Le livre n'est pas une merveille au niveau du style, c'est simple, neutre, mais justement ça se lit très bien. C'est très accessible, même pour les allergiques aux romans.

J'ai quand même trouvé que certains passages étaient bien écrits, notamment ceux avec le bateau fantôme <3 C'était classe, épique, et émouvant. J'ai même versé une 'tite larme. J'avoue avoir une prédilection particulière pour les bateaux fantômes, surtout ceux qui font bien peur (j'ai adoré celui dans Wind Waker). Pirates des Caraïbes par contre, j'en ai une sainte horreur. Je me demande pourquoi ça plait autant, ça me semble tellement nul.



En guise de conclusion, les livres de Final Fantasy XI ne me semblent pas être pour l'instant des chefs d'oeuvres, mais feront sans doute passer aux connaisseurs du jeu d'excellents moments. Avec simplicité et humour, on se met vite dans la peau des personnages, et l'on redécouvre Vana'diel à travers leurs yeux. En revanche, pour les non-adeptes, je pense que le livre sera assez hermétique.